Akofena (Jun 2022)
La douleur et la déchirure dans Le désenfantement de Rita EL KHAYAT
Abstract
Résumé : Cet article examine l’émotion intense de la douleur et la déchirure dans Le désenfantement publié en (2002) par l’écrivaine, psychiatre, psychanalyste et anthropologue marocaine Rita EL KHAYAT. En effet, la lecture de ce récit donne une conviction approfondie d’une écriture purement expressive une sorte d’émancipation, de libération, un soulagement profond d’une douleur affreuse et traumatisante qu’a connue l’écrivaine suite à la mort tragique de sa fille bien-aimée Aïni.C’est ici, que l’écrivaine s’investit corps et âme dans l’exercice de l’écriture, elle utilise son crayon comme une arme, un moyen de véhiculer cette émotion brute de perte, cette éruption violente du désenfantement, elle écrit comme elle parle et crie, transcrit sa souffrance, sa douleur, sa peur, son angoisse, et sa solitude. Elle est à la fois l’actrice, l’auteure, et même la musicienne de son histoire traumatique. Chaque ligne d’écriture est un fil tendu entre la vie et la mort, elle traîne, âme en peine. L’écriture permet de tendre vers le tout de son vivant. En ce sens, nous optons donc pour une étude analytique de l’audite écriture expressive et émotive adoptée par l’écrivaine que nous volons entamées par cette interrogation : Comment Rita El KHAYAT transcrit ses émotions et quelle est la modalité de leurs expressions. Corrélativement, nous essayons de montrer de façon claire et nette que l’écriture est un miroir qui nous fait voir au-delà des mots les états d’âmes de son auteur. Postulant ainsi que le fait de parler de ses émotions permet de se libérer de toutes les contraintes.
Keywords