Akofena (Feb 2024)

La représentation de l’Algérienne dans la littérature exotique française du xixeme siècle

  • Soumia AOUNALLAH & Ouardia AIT AMAR MEZIANE

DOI
https://doi.org/10.48734/akofena.n011v1.04.2024
Journal volume & issue
Vol. 01, no. 11

Abstract

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Résumé : Les premières décennies de la conquête de l’Algérie ont connu un immense engouement pour cette contrée aux traits fascinants. Découverte d’abord, à travers les écrits des militaires de l’expédition, l’Algérie devient très vite, un pôle d’attraction et une destination privilégiée pour tout artiste et écrivain en quête d’inspiration. Mais, dès leur arrivée, les artistes voyageurs furent confrontés à l’absence de la femme indigène. Considérée comme le dernier bastion de la résistance de l’Algérien[1], elle demeure dérobée à l’œil inquisiteur de l’intrus Français et créa par son absence un immense vide dans son champ de vision. En dépit de cet effacement, on la découvre belle et bien présente dans la littérature exotique. La représentation en était faite à travers un regard trompeur de dénigrement qui a empreint l’imaginaire occidental pendant très longtemps. Nous voudrions revenir dans cet article sur ce regard pour démontrer qu’après soixante-deux ans de la fin de la colonisation, il continue d’exister et que très peu d’efforts ont été consentis pour le modifier et réhabiliter l’Algérienne dans sa vraie image. Mots-clés : littérature exotique, Algérienne, colonisation, harem, voyageurs. [1] L’expression est empruntée au sociologue et anthropologue orientaliste Jaques Berque.