M@GM@ (May 2020)

Du tag à l’hashtag

  • Slimène Khebour

Journal volume & issue
Vol. 18, no. 1

Abstract

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Bien qu’il s’agisse de l’ancêtre du Street Art, aborder le sujet du graffiti et des Graffeurs demeure de l’ordre de l’exploit. Faire sortir les acteurs de leur silence, leur parler directement, intégrer leur milieu, être accepté parmi eux, cela demande des sacrifices et pas les moindres et de la persévérance. Ce n’est pas chose évidente que d’être dans le contexte de la loi sans dériver, ni commettre des effractions en voulant exercer un Art, devenu Art à part entière dans les années 1982/1984, ... Où se trouve la limite, quelle audace se trouve derrière le tag ? Peut-on parler d’art, de mouvement artistique dans ce contexte ? Tous les jours l'artiste est confronté à ce vide, à cette peur du néant, ces silences qu'il va rencontrer ou qu'il va recréer : un paradigme de société, œuvre d’artiste ou action de vandalisme. Voilà le sujet qu’aborde le sujet « SLICE » en vous faisant plonger dans son investigation du monde du graffiti parisien à partir de son quartier des puces de Saint-Ouen sur Seine (93) en passant par toutes les influences que ses semblables, ses amies et ses compagnons du milieu du Graffiti auront pu connaître pour s’implanter dans ce milieu social de toute façon mis en marge puisqu’il est exercé sur des parties de propriétés privées. Le fondement reste aussi que cet Art ne peut perdurer car la surface reste « ouverte » à toute personne voulant s’inscrire dans la logique du recouvrement par une autre idée, convaincante ou différente. Les espaces de communication par le graffiti, le tag se voient complétés par l’espace virtuel qui résonne plus largement dans les milieux réseaux imposant une forme de silence, le verbe n’ayant pas de sonorité dans la majeure partie des transferts.

Keywords