La plus secrète mémoire des hommes de Mohamed Mbougar Sarr entre virtuosité esthétique et péril de l’autarcie identitaire

Abstract

Résumé : Au moyen d’une intrigue tissée autour de la quête virtuelle d’un livre et de son auteur : Le labyrinthe de l’inhumain de T. C. Elimane, Mohamed Mbougar Sarr, dans La plus secrète mémoire des hommes, a fait éclater, par des prouesses esthétiques, les frontières de la poétique romanesque et à imposer au lecteur et à la critique une nouvelle posture pour repenser les fondements de la littérature ouverte au monde. À travers cette quête qui a épousé plusieurs allures et embrassé plusieurs interrogations, l’auteur a non seulement réussi à imbriquer et retravailler la cohabitation des genres littéraires et non-littéraires dans l’armature du corps romanesque, mais il a surtout ménagé sa plume d’une façon singulière, si nous tenons de l’analyse psychologique de ses personnages et du traitement des traces identitaires, pour déjouer le revers de l’autarcie identitaire et dissoudre les frontières, source d’angoisses et de conflits. Mots-clés : roman, esthétique, identité, faille, frontière, angoisses.