Ziglôbitha (Sep 2024)
FLALY, entre mise en sème et mise en scène de l’esthétique gouro
Abstract
Résumé : En Afrique noire, les chants, les danses, les scarifications, les statues, les masques etc. occupent une place importante dans l’organisation des sociétés traditionnelles. C’est en ces créations que les peuples fondent leur foi et y rattachent aussi leur âme. En fait, c’est l’art qui traduit fidèlement leurs sens, leurs émotions voire leur état d’âme. Pour dire que ce sont ces œuvres qui, jusqu’ici, les guident, sauvent ce qui constitue l’essentiel du fondement des vies dans les sociétés africaines. Les œuvres ancestrales sont des valeurs culturelles ; elles sont détentrices de l’histoire du vécu de tout un peuple. Parmi ces œuvres africaines, nous avons « Flaly », s’illustrant comme révélateur des grands traits de beauté du peuple Gouro en Côte d’Ivoire. Disons que « Flaly » offre l’occasion de mener une réflexion sur une institution de danse non sacrée, qui, en revanche, est plutôt perçu comme étant la représentation des formes, des principes fondamentaux existentiels des cultures Gouro. Or, à l’analyse, ces systèmes d’organisation traditionnelle Gouro, bases de valeurs, culturelles, comportementales, aujourd’hui, sont influencés par des systèmes d’ailleurs. Des mutations qui sont perceptibles tant au niveau de l’appellation qu’au niveau de l’agencement des agents plastiques (des formes, des couleurs, et de symboles). Ce travail envisage partager les expériences multiples issues de cette création artistique ; un état de fait qui nous associe aux phénomènes non quantifiables. Pour ce faire, les démarches histoire de l’art et anthropologie serviront de méthode de recherche. Sinon, Flaly, la déclinaison de l’esthétique des Gouro, d’un point de vue religieux, vu comme un masque, est en voie de disparition. Mots-clés : Flaly, masque, esthétique, culture gouro, Côte d’Ivoire.