Akofena (Jun 2023)
https://www.revue-akofena.com/wp-content/uploads/2023/05/25-T08v03-15-Delali-Kofi-TORTOR_285-298.pdf
Abstract
Résumé : Cet article se veut une analyse critique des défis du mariage interracial dans une société africaine à dominante musulmane. Dans son œuvre posthume, Un chant écarlate (1981), Mariama Bâ réanime le sujet de la discrimination raciale, de la quête identitaire, de l’exploitation et des coutumes à travers le mariage interracial d’Ousmane et de Mireille. L’article démontre que le racisme, le « bellemèrisme », la différence religieuse et coutumière et l’affirmation identitaire constituent les défis du foyer interracial. L’engagement de la société représenté dans le texte à respecter les principes religieux, culturels, coutumiers et identitaires est nourri par le rejet de la suprématie blanche. En plus, l’expulsion de l’épouse étrangère de l’espace indigène se veut comme une victoire non seulement sur la colonisation mais sur l’impérialisme occidentale. Le mariage interracial devient un terrain de conflit où l’Afrique cherche à venger le colonisateur représenté dans le texte par Mireille. L’article s’inspire de la démarche théorique de discrimination d’Alberte Ledoyen (1998) pour analyser les défis du mariage interracial. Les réflexions de l’étude se fondent sur la méthode d’analyse thématique et discursive qui permettent l’interprétation des données textuelles recueillies du texte susmentionné à travers la technique de la lecture approfondie. Mots-clés : Bellemèrisme, coutume, identité, mariage interracial, racisme