Laboratoire Italien (Dec 2010)
Alberico Gentili e il De iure belli. Metodo e fonti
Abstract
Voilà plus de quarante ans, Margherita Isnardi Parente affirma la nécessité absolue de s’intéresser à l’appareil de marginalia qui ponctue les œuvres des juristes du xvie siècle, démarche indispensable à une vraie compréhension du texte. Margherita Isnardi est revenue à maintes reprises sur cette question en soulignant que l’analyse de l’appareil des notes marginales insérées par les auteurs était un passage nécessaire à la compréhension du rapport qui relie les juristes du xvie siècle à la tradition. Cet avertissement de Margherita Isnardi, repris ensuite par Diego Quaglioni et appliqué avant tout à Bodin, se révèle également fondamental pour Alberico Gentili, comme l’a rappelé récemment le même Quaglioni dans son introduction à la récente édition italienne du célèbre De iure belli. En étudiant certains cas exemplaires, parmi ceux, très nombreux, qu’offre l’ouvrage de Gentili, ceux qui posent les problèmes de l’emploi d’armes impropres, de l’assassinat du commandant ennemi, de la sépulture des morts au combat, de l’abattage des murailles des cités vaincues et de la condition des exilés, on note tout particulièrement la construction complexe et parfois difficile de la pensée du juriste, sur les fondements offerts par la tradition et en partant d’une lecture qui est loin d’être évidente des autorités présentes dans les livres.