INRAE Productions Animales (Feb 1994)

Les infections intra-mammaires chez la vache laitière dans l’enquête écopathologique Bretagne

  • B. FAYE,
  • N. DORR,
  • F. LESCOURRET,
  • J. BARNOUIN,
  • M. CHASSAGNE

DOI
https://doi.org/10.20870/productions-animales.1994.7.1.4157
Journal volume & issue
Vol. 7, no. 1

Abstract

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Dans le cadre d’une étude écopathologique réalisée pendant 4 années dans 47 élevages laitiers intensifs de Bretagne, un prélèvement de lait en vue d’une analyse bactériologique a été effectué sur toutes les vaches en début de lactation. Au total, 7852 analyses ont été opérées. L’article décrit les résultats de ces analyses et étudie quelques facteurs spatio-temporels de variation. 53 % des prélèvements contiennent des germes pathogènes. Les germes pathogènes mineurs (Staphylocoques coagulase-, Bacillus, C. bovis) dominent, mais les germes pathogènes majeurs (S. aureus, S. uberis, S. dysgalactiae, E. coli, autres streptocoques) sont présents dans un tiers des prélèvements non stériles. La prise d’échantillon de lait a été réalisée en début de lactation dans un intervalle variant de 3 jours à 7 semaines après le vêlage. Ceci n’a pas entraîné globalement de biais importants, la variation des fréquences observées n’étant pas significative. Les infections intramammaires (IMI) dues à des pathogènes majeurs augmentent avec le rang de lactation. La période hivernale est globalement défavorable, mais on observe un pic de fréquence élevé au mois de juin pour les pathogènes majeurs. Il existe un effet année, les fréquences d’IMI ayant tendance à diminuer. Le Finistère paraît plus affecté (36,5 % de pathogènes majeurs) que le Morbihan (20,9 %) et surtout que l’Ille-et-Vilaine (13,7 %). En ne considérant que les mammites de début de lactation et les taux cellulaires enregistrés lors des deux premiers contrôles, on observe une plus forte incidence des mammites cliniques (20,4 %) et des taux leucocytaires supérieurs à 4 × 106 (43,3 %) avec les pathogènes majeurs qu’avec les mineurs (respectivement 10,9 et 17,8 %). Le rôle des pratiques d’élevage et des conditions d’environnement sera pris en compte ultérieurement pour déterminer les facteurs de risque des IMI.