INRAE Productions Animales (Dec 1992)

L’amélioration génétique en France : le contexte et les acteurs - Les Palmipèdes

  • R. ROUVIER

DOI
https://doi.org/10.20870/productions-animales.1992.5.HS.4259
Journal volume & issue
Vol. 5, no. HS

Abstract

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Les palmipèdes utilisés pour les productions d’oeufs, de viande, de foie gras, sont de plusieurs races, espèces et genres : oie grise pour le foie gras ; oie blanche pour la viande ; cane commune pour la production d’oeufs de consommation ou d’oeufs embryonnés (Sud-Est asiatique et Chine), ou utilisée comme mère de l’hybride mulard à gaver (Europe), et à rôtir (Taïwan et Sud-Est asiatique) ; Barbarie pour la viande (mâle pour la découpe, canette à rôtir) et Barbarie mâle pour le gavage. L’hybride mulard issu du croisement intergénérique entre le père Barbarie et la mère cane commune est exploité. L’amélioration génétique, en fonction des objectifs, peut exploiter les différences dans les caractéristiques biologiques et zootechniques. La diversité génétique est encore grande au niveau mondial. En France, la filière s’est organisée, notamment pour les canards. La production de viande de canards, principalement de Barbarie, est de 100 000 tonnes en 1989, celle de viande d’oie n’est que de 9 000 tonnes. La production de canards gavés (85 % sont des mulards mâles) s’est fortement développée (12 millions de canards en 1989, produisant 5400 tonnes de foie gras et les magrets) ; celle de foie gras d’oie reste stationnaire. Une inter-profession Palmipèdes gras s’est constituée (CIFOG). Les sélectionneurs se sont orientés comme en sélection avicole, par la sélection de souches spécialisées paternelles et maternelles à utiliser en croisement pour obtenir les animaux commerciaux. Des stations de l’INRA apportent leur concours, en collaboration, pour la méthodologie de la qualification des reproducteurs et sur le plan expérimental pour l’analyse et l’exploitation de la variabilité génétique. Des programmes de coopération scientifique internationale ont été établis, pour une meilleure connaissance de la variabilité génétique. Une structure de concertation scientifique collective (le Comité Scientifique National des Palmipèdes Gras) fonctionne depuis 1985.