INRAE Productions Animales (Sep 1995)

Relations entre la qualité du lait livré et les caractéristiques des exploitations

  • C. AGABRIEL,
  • G. BRUNSCHWIG,
  • C. SIBRA,
  • J.B. COULON,
  • C. NAFIDI

DOI
https://doi.org/10.20870/productions-animales.1995.8.4.4133
Journal volume & issue
Vol. 8, no. 4

Abstract

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Cent-quarante trois exploitations laitières dans 2 zones du Massif Central ont fait l’objet d’une enquête détaillée concernant à la fois la structure de l’exploitation et du troupeau, l’utilisation des surfaces, les pratiques alimentaires hivernales et estivales, les pratiques de traite et l’hygiène des animaux. Parallèlement des caractéristiques du lait (taux butyreux et protéique, numération cellulaire, flore totale et contamination butyrique) ont été relevées mensuellement pendant 14 mois. Ces données ont permis d’analyser la variabilité des caractéristiques du lait en fonction des caractéristiques des exploitations. En dehors de l’effet de la race des vaches laitières, ce sont des variables de maîtrise de l’alimentation qui permettent le mieux d’expliquer les variations de la composition chimique du lait (nature du fourrage et niveau des apports nutritifs). La qualité bactériologique du lait a pu être associée à la fois à la nature des fourrages hivernaux (contamination butyrique) et à l’hygiène de traite. Dans la plupart des exploitations, la numération cellulaire a été sensiblement plus élevée en été qu’en hiver. Peu d’exploitations présentent à la fois un taux protéique élevé et des caractéristiques hygiéniques du lait optimales. Dans les 2 zones, c’est au cours de l’hiver que l’on observe la plus grande variabilité de composition du lait, liée aux différences de conduite alimentaire hivernale. D’une manière générale, l’hygiène du lait reste peu maîtrisée dans un grand nombre de troupeaux, et, dans la majorité des exploitations de la zone Nord, l’alimentation hivernale semble insuffisante pour assurer l’expression d’un taux protéique élevé.