Revue d’Elevage et de Médecine Vétérinaire des Pays Tropicaux (Apr 1998)

La maladie de Gumboro dans les élevages semi-industriels de la région de Dakar

  • Eric Cardinale,
  • Brigitte Arbelot,
  • Y. Kaboret,
  • Jean-François Dayon,
  • C. Biaou,
  • O. Bada Algom

DOI
https://doi.org/10.19182/remvt.9612
Journal volume & issue
Vol. 51, no. 4

Abstract

Read online

A partir d'une enquête anatomopathologique, bactériologique et parasitologique menée sur des oiseaux provenant de 52 foyers de maladie d'octobre 1993 à mai 1994, les auteurs ont montré que la maladie de Gumboro avait une prévalence de 26 % en élevage de poulets de chair et 7 % en élevage de poulettes. La maladie était associée à la coccidiose dans 23 % des cas et à la colibacillose dans 8 %. Une étude sérologique a montré que la prévalence de la maladie atteignait 69 % en saison des pluies et 46 % en saison sèche. Les signes cliniques se sont manifestés dans 11 % des lots de poulets de chair infectés. Seuls 5 % des lots de poulettes et 11 % des lots de poulets de chair avaient été correctement vaccinés contre la maladie de Gumboro. L'observation de la cinétique des anticorps a révélé que 52,6 % des poussins produits à Dakar avaient un seuil de protection bas à partir de la 3e semaine. Cependant une vaccination entre les ge et 12e jours permet souvent une séroconversion précoce et rapide. L'explication de tels niveaux de prévalence résidait dans la non-application des règles d'hygiène élémentaires : bandes multiples, absence de protection de l'élevage, mauvais nettoyage-désinfection, vide sanitaire insuffisant. L'administration de vaccins vivants reconstitués avec de l'eau de puits souvent additionnée de désinfectants était responsable de nombreux échecs vaccinaux. La maladie de Gumboro apparaît comme la plus fréquente des maladies virales et devient un objectif prioritaire pour les acteurs de la santé vétérinaire. La formation en hygiène des aviculteurs demeure l'étape préalable essentielle pour rendre efficace toute mesure de lutte.

Keywords