INRAE Productions Animales (May 1992)

Les phénomènes de substitution fourrages-concentrés chez la vache laitière

  • P. FAVERDIN ,
  • J.P. DULPHY,
  • J.B. COULON,
  • R. VÉRITÉ,
  • J.P. GAREL,
  • J. ROUEL,
  • B. MARQUIS

DOI
https://doi.org/10.20870/productions-animales.1992.5.2.4227
Journal volume & issue
Vol. 5, no. 2

Abstract

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Les principaux facteurs de variations des taux de substitution (TS) entre fourrage et aliments concentrés que constituent le niveau d’apport du concentré, la nature du fourrage et la nature de l’aliment concentré ont été étudiés au cours de 8 essais réalisés en 3 lieux différents. Dans chaque essai, 3 niveaux de d’apport de concentrés (bas, moyen et haut) ont été comparés selon un schéma carré latin 3x3, répété 3 ou 4 fois, avec des vaches pie-noires en milieu de lactation et au cours de périodes de 1 mois. Les 8 essais correspondaient à 8 régimes différant par la nature du fourrage (ensilage de maïs, ensilage d’herbe ou foin) et la nature du concentré (riche en amidon, riche en parois très digestibles, ou riche en parois moyennement digestibles). Quels que soient les fourrages et les concentrés, le taux de substitution augmente systématiquement avec le niveau d’apport de concentré : il passe, en moyenne, de 0,47 entre les niveaux bas et moyen à 0,67 entre les niveaux moyens et haut. Pour un fourrage donné, le taux de substitution est plus élevé lorsque la concentration énergétique du concentré est plus forte, mais cet écart n’existe qu’entre les niveaux bas et moyen d’apport. Les taux de substitution moyens observés sur ensilage de maïs (0,70) sont supérieurs à ceux observés sur ensilage d’herbe (0,53) ainsi que sur foin (0,44). Ces essais montrent, à travers les 3 facteurs de variations étudiés, que les taux de substitution observés en milieu de lactation sont d’autant plus importants que le bilan énergétique des animaux est plus élevé.