Belphégor (Oct 2016)

L’âge d’or des orages d’acier: extension et limites de la guerre sérialisée

  • Paul Bleton

DOI
https://doi.org/10.4000/belphegor.678
Journal volume & issue
Vol. 14

Abstract

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Le roman de guerre français connaît la sérialisation depuis 125 ans mais l’âge d’or des collections spécialisées date de 1964-1981, précédé par une période de collections bas-de-gamme commencée en 1952. D’abord, plutôt que cette production elle-même, ce sont les impacts systémiques d’une telle sérialisation réussie sur le reste du genre qui seront éclairés, sur les trois secteurs qui en ont été le plus affectés : effets d’entraînement dans la paralittérature, dans la réédition et dans l’historiographie pop.Puis la tendance à la sérialisation impulsée par les collections sera articulée à deux formes distinctes mais complémentaires de résistance littéraires au sériel, la polyphonisation du récit et l’infigurable de la guerre.Enfin, la production 1952-1981 sera caractérisée : par l’hégémonie de la vision rétrospective et du retour thématique sur la Seconde guerre mondiale, par l’importance de l’érotisme misogyne (issu des collections des années 50) et par la répartition graduelle de certains traits, même si elle s’effectue sur fond d’une polarisation générale du genre entre médiat et immédiat – entre propension à la complexification littéraire hors-sérialité et tendance paralittéraire selon laquelle il serait facile de représenter la guerre.

Keywords