Revue d’Elevage et de Médecine Vétérinaire des Pays Tropicaux (Dec 2022)

Transhumance transfrontalière du bétail et répartition spatiale de la brucellose en Côte d’Ivoire

  • Wilfried Délé Oyetola,
  • Maimouna Diéne,
  • Kiffopan Benjamin M'Bari,
  • Bassirou Bonfoh,
  • Rianatou Bada Alambedji

DOI
https://doi.org/10.19182/remvt.36997
Journal volume & issue
Vol. 75, no. 4

Abstract

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La Côte d’Ivoire est un pays ouvert à la transhumance transfrontalière du fait de son climat et du potentiel de son marché dans l’espace ouest-africain. Le partage d’espaces, les contacts et les activités socioéconomiques induisent l’émergence et la transmission de plusieurs maladies infectieuses dont la brucellose. L’objectif de cette étude a été d’explorer la répartition spatiale de la brucellose induite par la transhumance en Côte d’Ivoire. Des analyses sérologiques ont été effectuées sur 885 bovins, 83 ovins, 14 caprins et 63 bouviers dans sept régions, dont cinq recevant le bétail transhumant et deux n’en recevant pas. Les séroprévalences individuelles ont été de 4,86 % (intervalle de confiance [IC] 95 % : 3,18‒6,53) chez les bovins, 4,82 % (IC95 % : 0‒10,27) chez les ovins et 7,14 % (IC95 % : 0‒23,11) chez les caprins ; aucun cas n’a été relevé chez les bouviers. La transhumance en provenance des pays limitrophes n’a pas augmenté la séroprévalence de la maladie dans les élevages sédentaires. Les bovins de la zone de transhumance étaient moins infectés (4,1 %) que ceux de la zone où ce type de mobilité n’était pas pratiqué (7,8 %). Les taux de séroprévalence élevés du bétail sédentaire en zone hors transhumance suggèrent d’intensifier le contrôle de la brucellose au niveau des élevages sédentaires.

Keywords