INRAE Productions Animales (Apr 2000)

Caractéristiques granulométriques de l’aliment : le “point de vue” (et de toucher) des volailles

  • M. PICARD,
  • C. LE FUR,
  • J.P. MELCION,
  • C. BOUCHOT

DOI
https://doi.org/10.20870/productions-animales.2000.13.2.3773
Journal volume & issue
Vol. 13, no. 2

Abstract

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Grâce à une vision précise des détails et une perception tactile spécifique du bec, une volaille apprend, dès ses premières heures de vie, à associer les caractéristiques sensorielles des particules alimentaires à leurs effets nutritionnels. Le choix particulaire est très rapide et précis, mais il peut également changer avec l’expérience sensorielle que l’animal a de l’aliment. La taille et la dureté des particules déterminent une vitesse d’ingestion dont les conséquences zootechniques réelles dépendent de l’environnement. Exposées à des conditions d’élevage variées ou constantes, les volailles s’adaptent plus ou moins vite à un changement d’aliment. Le type d’élevage peut donc modifier sensiblement la perception et les conséquences de la granulométrie du régime. Cela rend difficile l’établissement de normes de besoin des animaux. La collaboration entre technologues et nutritionnistes permet la mise au point de nouvelles méthodes évaluant ce que les volailles perçoivent réellement de la texture et de la forme des particules. L’étude du comportement alimentaire est utile pour suivre, au laboratoire et directement en élevage, l’incidence d’ajustements technologiques, et pour développer de nouveaux modes de distribution des aliments. Nutrition et détection sensorielle interagissent sur les trois phases du comportement alimentaire : identification, préhension et ingestion de l’aliment. Une conception efficace de la technologie alimentaire intégrée à l’élevage devrait distinguer chacune de ces trois étapes.