Ziglôbitha (Sep 2024)

L’univers carcéral dans : Une Vie de boy de Ferdinand OYONO, Les Soleils des Indépendances d’Ahmadou KOUROUMA, Bleu Blanc Rouge d’Alain MABANCKOU

  • Ibrahima Seydi BA

DOI
https://doi.org/10.60632/ziglobitha.n011.28.vol.1.2024
Journal volume & issue
Vol. 01, no. 11
pp. 405 – 416

Abstract

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Résumé : L’univers carcéral est un thème qui revient de manière récurrente dans les écrits des romanciers africains. De la littérature anticoloniale à la littérature du tout-monde en passant par celle du désenchantement ou de désillusion, les écrivains se sont engagés à peindre l’univers de ces « géhennes » dont l’état sinistre et repoussant n’a d’égal qu’aux traitements inhumains infligés aux victimes souvent innocentes même une fois libérées, elles sont projetées dans une autre prison : l’univers social où ils n’ont aucune possibilité de réadaptation ou de réinsertion. La mort est parfois leur seule consolation. Si dans Une vie de boy Ferdinand Oyono à travers le personnage de Toundi dénonce une société où l’homme blanc dicte sa loi, dans Les Soleils des Indépendances, Ahmadou Kourouma critique le caractère arbitraire d’une justice entre les mains des despotes. Alain Mabanckou romancier afro-parisien quant à lui réserve à l’univers de la prison un traitement plus humain dans Bleu-Blanc-Rouge. Le drame psychologique que vivent les personnages des différentes œuvres citées est aussi un cri de cœur adressé aux gouvernants qui doivent accorder plus de respect aux droits de ces malheureux qui croupissent dans ces endroits sordides. Mots-clés : Univers carcéral – littérature de la « migritude » - roman afro-parisien – immigration – errance – littérature de la carcéralité – labyrinthe.