Canada Communicable Disease Report (Sep 2021)
Fardeau de la maladie chez les nourrissons et les jeunes enfants hospitalisés pour le virus respiratoire syncytial : un examen rapide
Abstract
Les infections par le virus respiratoire syncytial sont fréquentes chez les jeunes enfants et représentent un fardeau important pour les patients, leurs familles et le système de santé canadien. Nous procédons ici à un examen rapide du fardeau lié au virus respiratoire syncytial chez les enfants âgés de 24 mois ou moins. Quatre bases de données (Medline, Embase, Cochrane Database of Clinical Trials, ClinicalTrials.gov de 2014 à 2018), la littérature grise et les listes de référence ont été examinées pour trouver des études portant sur les éléments suivants : enfants avec ou sans facteur de risque, sans prophylaxie et avec une infection par le virus respiratoire syncytial confirmée en laboratoire. Sur les 29 études trouvées, 10 ont fourni des comparaisons intraétudes et peu ont fait l’examen des conditions cliniques autres que la prématurité. Pour les nourrissons âgés de 33 à 36 semaines de grossesse (SG) par rapport aux nourrissons nés à terme, il existe des preuves de certitude faible à modérée d’une augmentation des hospitalisations dues au virus respiratoire syncytial (n = 599 535 nourrissons; RR 2,05 [IC 95 % 1,89 à 2,22]; 1,3 de plus pour 100 [1,1 à 1,5 de plus]) et de la durée d’hospitalisation (n = 7 597 nourrissons; différence moyenne de 1,00 jour [IC 95 % 0,88 à 1,12]). Il y avait des preuves de certitude faible à modérée d’une différence faible à nulle entre les nourrissons nés entre 29 à 32 SG et ceux nés entre 33 à 36 SG pour l’hospitalisation (n = 12 812 nourrissons; RR 1,20 [IC 95 % 0,92 à 1,56]). Il existe des preuves de faible certitude d’une ventilation mécanique accrue pour les nourrissons hospitalisés nés à 29 à 32 SG par rapport à 33 à 35 SG (n = 212 nourrissons; RR 1,58; IC 95 % 0,94 à 2,65). Chez les nourrissons nés entre 32 et 35 SG, l’hospitalisation pour le virus respiratoire syncytial dans la petite enfance peut être associée à une augmentation de la respiration sifflante et de l’utilisation de médicaments contre l’asthme au cours du suivi de six ans (RR de 1,3 à 1,7). Les enfants atteints du syndrome de Down peuvent avoir une durée d’hospitalisation plus longue que ceux qui n’en sont pas atteints (n = 7 206 enfants; différence moyenne de 3,00 jours, IC 95 % 1,95 à 4,05; certitude faible). Les preuves pour les autres comparaisons intraétudes étaient d’un niveau de certitude très faible. En résumé, la prématurité est associée à un risque plus élevé d’hospitalisation pour le virus respiratoire syncytial et à une durée d’hospitalisation plus longue, et le syndrome de Down peut être associé à une hospitalisation plus longue pour le virus respiratoire syncytial. L’hospitalisation due au virus respiratoire syncytial dans la petite enfance peut être associée à une plus grande respiration sifflante et à une plus grande utilisation de médicaments contre l’asthme dans la petite enfance. L’absence de groupe de comparaison a constitué une limite majeure pour de nombreuses études.
Keywords