Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada (Jan 2017)

Recours aux médicaments et aux consultations psychologiques chez les Canadiens atteints d'un trouble de l'humeur et/ou d'anxiété

  • Siobhan O'Donnell,
  • Maria Syoufi,
  • Wayne Jones,
  • Kathryn Bennett,
  • Louise Pelletier

DOI
https://doi.org/10.24095/hpcdp.37.5.04f
Journal volume & issue
Vol. 37, no. 5
pp. 172 – 184

Abstract

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Introduction : L'étude décrit le recours aux médicaments sur ordonnance et aux consultations psychologiques au cours des 12 derniers mois chez les Canadiens adultes ayant déclaré avoir reçu un diagnostic de trouble de l'humeur et/ou d'anxiété, les caractéristiques sociodémographiques et cliniques associées à ce recours et les raisons invoquées pour ne pas y recourir. Méthodologie : L'Enquête sur les personnes ayant une maladie chronique au Canada - Composante sur les troubles de l'humeur et d'anxiété de 2014 a été utilisée. L'échantillon de l'étude (n = 2 916) a été divisé en quatre sous-groupes de traitement : (1) prend des médicaments seulement; (2) a reçu des consultations psychologiques seulement; (3) prend des médicaments et a reçu des consultations psychologiques; ou (4) n'a eu recours à aucun de ces deux traitements. Nous avons combiné les trois premiers sous-groupes et effectué des analyses descriptives et de régression logistique multivariée pour comparer ceux qui prenaient des médicaments et/ou avaient reçu des consultations psychologiques par rapport à ceux n'ayant pas eu recours à ces deux traitements. Nous avons pondéré toutes les estimations afin que les données soient représentatives de la population canadienne adulte vivant en logement privé dans l'une des 10 provinces et ayant déclaré avoir reçu un diagnostic de troubles de l'humeur et/ou d'anxiété. Résultats : La majorité (81,8 %) des Canadiens adultes ayant déclaré avoir reçu un diagnostic de trouble de l'humeur et/ou d'anxiété ont indiqué prendre des médicaments et/ou avoir reçu des consultations psychologiques (47,6 % prenaient des médicaments seulement, 6,9 % avaient reçu des consultations psychologiques seulement et 27,3 % avaient eu recours aux deux modalités de traitement). Après ajustement des caractéristiques individuelles, le recours aux médicaments et/ou aux consultations psychologiques était significativement associé à un âge plus avancé, à un revenu du ménage plus élevé, à une résidence dans la région de l'Atlantique ou au Québec et à un trouble de l'humeur et d'anxiété concomitants ou à un trouble de l'humeur seulement. Le contrôle des symptômes sans l'utilisation de médicaments était la raison le plus souvent invoquée pour ne pas prendre de médicaments, et le désir de se débrouiller seul et la prise de médicaments figuraient parmi les raisons le plus souvent citées pour ne pas avoir bénéficié de consultations psychologiques. Conclusion : La majorité des Canadiens adultes atteints d'un trouble de l'humeur et/ou d'anxiété diagnostiqué prenaient des médicaments, mais une moins grande proportion d'entre eux avaient reçu des consultations psychologiques. En dégageant les facteurs associés au recours à ces traitements et les raisons invoquées pour ne pas y recourir, cette étude met en lumière l'importance de discuter avec les patients des options de traitement et des obstacles perçus afin d'offrir un traitement adapté à leurs besoins et leurs préférences.

Keywords