Voix Plurielles (Dec 2015)
De l’image animalière à la banalité zoologique : le bestiaire sarrautien
Abstract
De la bête sauvage, à l’animal de ferme jusqu’à la bestiole, l’œuvre de Nathalie Sarraute abonde en renvois zoologiques. Hormis l’image animalière, cet impressionnant bestiaire est également parsemé de clichés zoologiques, une composante de cette collection d’animaux qui, jusqu’à présent, n’a pas fait l’objet de recherches poussées. Optant pour une étude intratextuelle, plutôt qu’une analyse générale de la locution figée animale, ce travail vise notamment à cerner le rôle que joue ce type de cliché tant à l’intérieur du bestiaire, qu’au sein du fonctionnement et de la structure de l’œuvre. Par le biais d’études de cas, dont les extraits sont puisés de Portrait d’un inconnu (1948), Martereau (1953) et Le planétarium (1959), il est question dans cet article de sonder le rapport entre l’humain et l’animal tel qu’il est exprimé par le langage, à l’intérieur ainsi que, de manière plus générale, à l’extérieur de l’œuvre sarrautienne. From wild beasts, to farm animals and even insects, the zoological references in Nathalie Sarraute’s works are numerous. Aside from animal imagery, there are also many zoological clichés in this impressive bestiary, components of this assortment of animals that have yet to be studied in depth. In this article, instead of studying the zoological cliché in a general manner, we have chosen to take an intratextual approach, in order to identify the workings of this figure of banality inside the bestiary as well as within the logic and the structure of the corpus. Through case studies of excerpts taken from Portrait d’un inconnu (1948), Martereau (1953) and Le planétarium (1959), we will examine the relationship between man and beast as expressed through language, both inside and, on a broader scale, outside the works of Nathalie Sarraute.