Italies (Dec 2019)
In Giro per l’Italia e en route per il Tour de France
Abstract
L’intérêt des intellectuels et des écrivains pour le cyclisme remonte à l’époque des premiers voyages en bicyclette entre le xixe et le xxe siècle, à la suite desquels ils ont raconté leurs expériences et leurs réflexions dans des livres, dont ils sont les protagonistes principaux. Mais, au cours du xxe siècle, avec la naissance du cyclisme professionnel et de courses à étapes comme le Tour de France et le Giro d’Italia, la perspective par laquelle la littérature observe le cyclisme change. À partir de ce moment-là, mais surtout autour de la moitié du siècle, les écrivains sont appelés par plusieurs journaux à relater les courses des cyclistes non pas tant du point de vue sportif que du point de vue de la “couleur”. Dans leurs récits, en effet, en mettant notamment l’accent sur les lieux, les histoires, les souvenirs, les curiosités et les protagonistes liés à certains événements, ils contribuent à rendre plus vives et évocatrices la chronique des courses et l’atmosphère sociale et culturelle, qui les entoure et règne dans le Pays où elles se déroulent. Dans cette optique, dans notre article nous nous occupons de certains écrivains de la “couleur” qui, tels Pratolini, Gatto, Buzzati et Barthes, ont décrit le rapport entre cyclisme, littérature et vie nationale. En partant de leurs textes et en analysant en particulier les textes journalistiques et narratifs de Gianni Mura, nous nous proposons de réfléchir sur les représentations et les considérations qu’ils font des voyages cyclistes et existentiels entre chronique sportive, passion civique et engagement culturel.
Keywords
