The Pan African Medical Journal (Feb 2017)
Rupture prématurée des membranes à terme: facteurs pronostiques et conséquences néonatales
Abstract
La rupture prématurée des membranes (RPM) à terme survient dans 5 à 10% des grossesses. Elle rend compte d'une part importante de morbidité et de mortalité néonatales. Le but de cette étude est de déterminer les facteurs pronostiques maternels et obstétricaux ainsi que le devenir des nouveau-nés à terme issus d'une grossesse compliquée de rupture prématurée des membranes ayant été hospitalisés au service ou gérés à la consultation externe. Etude rétrospective, analysant toutes les observations de nouveau-nés à terme issus de grossesses compliquées de RPM, enregistrées au service de néonatologie de l'hôpital d'enfants de Rabat entre le 1er janvier et le 31 juillet 2014. Au cours de la période d'étude nous avons colligé 144 cas de RPM isolée sur un total de 2400 naissances vivantes (NV) soit une prévalence de 6% NV, répartis comme suit : 06 cas de RPM (4%) entre 6 et 12 heures, 14 cas (9,7%) entre 12 et 18 heures, 28 cas (19,4%) entre 18 et 24 heures et 96 cas (66,6%) supérieure à 24 heures. La majorité de nos parturientes étaient dans la tranche d'âge de 25 à 35ans avec un taux de 52%. Une chorioamniotite associée a été retenue dans 8,3% des cas. Les parturientes ont été mises sous antibiothérapie prophylactique par voie orale ou parentérale dans 28% des cas, avec un liquide amniotique clair dans 81% des cas. Le diagnostic d'IMF probable a été retenu dans 46 cas dont 65.2 % dans le sous groupesupérieur à 18 h versus respectivement 26% et 8,7% dans les sous groupe 12 à 18 h et inférieur à 12 h. A l'admission, on a noté une prédominance masculine avec 58,3%, les nouveau-nés étaient asymptomatiques dans 76% des cas et ils présentaient une détresse respiratoire dans 42,8% des cas, un ictère dans 31,45% des cas, une fièvre dans 14,2% des cas et des signes de souffrance neurologique dans 11,5% des cas. Tous les nouveau-nés hospitalisés, soit dans 72% des cas, ont été mis sous antibiothérapie pendant une durée allant de 5 à 10 jours avec une durée d'hospitalisation moyenne de 2,44jours. Ce travail souligne le risque important d'IMF associé à une RPM même à terme. Ce risque est d'autant plus important que la rupture est supérieure à 24 heures de temps. Dans la majorité des cas le liquide amniotique est clair et les nouveau-nés sont asymptomatiques à l'admission, ce qui laisse la mise sous antibiothérapie automatiquement de ces nouveau-nés un sujet encore très discutable.
Keywords