Akofena (Aug 2023)

Enfants de la postcolonie et migritude, une génération de romanciers loin de l’Afrique

  • Nadjia MERDACI

DOI
https://doi.org/10.48734/akofena.n009v1.21.2023
Journal volume & issue
Vol. 01, no. 009

Abstract

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Résumé : En Afrique subsaharienne francophone, une première génération de romanciers des indépendances entrait, de 1960 à la fin des années 1980, dans une confrontation aux nouvelles sociétés, à leurs pouvoirs contestés et même aux mythologies anciennes dépréciées (Ahmadou Kourouma, Yambo Ouloguem, Sony Labou-Tansi). À partir des années 1990, une seconde génération se déploie hors des territoires nationaux dont les auteurs se fixent en Europe, principalement en France, ou aux États-Unis. L’écrivain Abdourahman Ali Waberi les nommera les « Enfants de la postcolonie » (1999) et le critique Jacques Chevrier évoquera à leur propos une « migritude » (2004). Leur perspective identique prescrit l’éloignement de l’Afrique. La question de l’appartenance à la terre ancestrale d’Afrique s’exacerbe pour certain d’entre eux dans le déni (Kossi Efoui) ou encore, dans la revendication d’une personnalité hybride et transcontinentale dans le cas du romancier Alain Mabanckou. Cette génération d’écrivains migrants cherche, au cœur de son déracinement, à marquer l’histoire des littératures subsahariennes de langue française. Mots-clés : Générations littéraires ; identités littéraires ; enfants de la postcolonie ; Migritude ; appartenance africaine ; éloignement de l’Afrique.