Mesure et Évaluation en Éducation (Jan 2009)

L’évaluation des élèves en France, à un moment charnière de leur histoire?

  • Anne-Marie Bardi,
  • Marie Mégard

DOI
https://doi.org/10.7202/1024934ar
Journal volume & issue
Vol. 32, no. 3

Abstract

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L’éducation nationale française est fortement centralisée : programmes, horaires et sujets d’examen nationaux, autonomie des établissements quasi nulle jusqu’à aujourd’hui. Cette égalité d’objectifs et de moyens est supposée garantir une égalité de résultats ; ainsi, les établissements ne font pas l’objet d’évaluations, et les acquis des élèves n’étaient, jusqu’à une date récente, mesurés de façon systématique qu’à leur entrée dans chaque cycle, à des fins diagnostiques. Dans les classes de collège et de lycée, la note chiffrée synthétique est encore le seul mode d’expression de l’évaluation des élèves ; à l’école primaire, les livrets de compétences mis en place demeurent peu informatifs. Depuis 2005 cependant, de grand textes de cadrage engagent l’école française sur la voie d’une autre culture de l’évaluation : une loi de finance impose au ministère de l’Éducation nationale de rendre annuellement compte des acquis des élèves ; la loi dite « pour l’avenir de l’école » impose à la scolarité obligatoire qu’elle garantisse à chaque élève les moyens nécessaires à l’acquisition d’un socle commun de connaissances et de compétences ; enfin, un cadre européen édicte des objectifs en termes de compétences clés, notamment en langues vivantes. Les conditions d’une évolution des pratiques d’évaluation sont donc réunies, la question reste de savoir si l’école française saura se saisir de cette occasion.

Keywords