Tr@jectoires (Jan 2020)

La non-identité et le collectif dans Les Années d’Annie Ernaux

  • Sarah Carlotta Hechler

DOI
https://doi.org/10.4000/trajectoires.4279

Abstract

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Nous nous donnons ici pour objectif d’analyser la mise en question de l’unicité et de la singularité de l’individu dans Les Années d’Annie Ernaux telle qu’elle s’exprime à travers le choix pronominal. Dans son « autobiographie impersonnelle », le “je” disparaît derrière les pronoms “elle”, “on” et “nous”. Nous nous demanderons, dans un premier temps, si dans l’emploi du “elle” au lieu du “je” se manifeste l’idée d’une “non-identité” personnelle, terme présent chez Adorno pour décrire la distance à soi-même éprouvée dans la mémoire. Ensuite, nous prendrons la problématique de la mémoire comme point de départ d’un questionnement sur le rapport entre individu et collectif dans le récit d’Ernaux qui est lisible surtout dans l’usage des pronoms “on” et “nous”.

Keywords