OENO One (Jun 1970)

Quelques aspects de la biologie du Botrytis cinerea pers., agent de la pourriture grise des raisins

  • J. BULIT,
  • R. LAFON

DOI
https://doi.org/10.20870/oeno-one.1970.4.2.1983
Journal volume & issue
Vol. 4, no. 2
pp. 159 – 174

Abstract

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« La pourriture grise s'est manifestée de tous temps, d'une façon plus ou moins grave, dans le vignoble français ; mais c'est surtout depuis une vingtaine d'années, depuis que le vignoble a été reconstitué par la voie du greffage, que ses ravages sont devenus fréquents et considérables, et c'est depuis cette époque aussi que l'on s'inquiète réellement de la combattre ». C'est par ces lignes que PERRIER de la BATHIE, Professeur d'Agriculture à Saintes, commence un article intitulé « Recherches sur le traitement de la pourriture grise », dans la Revue de Viticulture d'avril 1904. Il poursuit en citant les nombreux produits essayés, sans succès d'ailleurs, pour combattre la maladie, depuis les sels de métaux lourds — cuivre, fer, mercure — les poudres les plus diverses — houille, coke, charbon de bois, cendres, ciment, plâtre — en passant par les bouillies à l'alun, la chaux, l'alumine, etc... sans oublier la « matarotine « » mixture complexe, bizarre, inefficace et coûteuse ». Dans la même revue et vers la même époque, août 1906, GUILLON commente aussi dans ses « Recherches sur le développement et le traitement de la pourriture grise des raisins : « La pourriture des raisins cause des dégâts considérables. Il serait facile par une enquête de montrer combien de millions cette affection enlève chaque année à la viticulture ». Les préoccupations soulevées par la pourriture grise ne sont donc pas nouvelles et ces écrits du début du siècle ont conservé un caractère d'actualité regrettable.

Keywords