Chiropractic & Manual Therapies (Feb 2019)

Chiropractic conservatism and the ability to determine contra-indications, non-indications, and indications to chiropractic care: a cross-sectional survey of chiropractic students

  • Guillaume Goncalves,
  • Marine Demortier,
  • Charlotte Leboeuf-Yde,
  • Niels Wedderkopp

DOI
https://doi.org/10.1186/s12998-018-0227-6
Journal volume & issue
Vol. 27, no. 1
pp. 1 – 13

Abstract

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Abstract Introduction S’il existe de nombreuses approches chiropratiques, deux types de chiropracteurs peuvent-être identifiés; ceux s’intéressant aux troubles musculo-squelettiques et ceux souhaitant prendre en charge aussi des troubles non musculo-squelettiques. Il est possible que ces derniers adhèrent au modèle conservateur de la subluxation. Le principal objectif de cette étude est de déterminer si les étudiants en chiropraxie ayant ce type d’opinions conservatrices ont une approche différente pour déterminer les contre-indications, non-indications, et indications au traitement chiropratique, comparés à ceux n’ayant pas ce type d’opinions. Méthode Une enquête anonyme et volontaire sur les étudiants en chiropraxie de 3ème, 4ème, 5ème, et 6ème années à l’Institut Franco Européen de Chiropraxie a été effectuée entre les mois de novembre 2017 et janvier 2018. Le niveau de conservatisme (10 items) et la capacité à déterminer les contre-indications (2 cas cliniques), les non-indications (4 cas cliniques) et les indications (3 cas cliniques) ont été évalués. Les réponses à ces cas cliniques ont été dichotomisées en réponses « appropriées » et « non appropriées », comme il avait été défini par les précédentes et l’actuelle équipe de recherche. Le niveau de conservatisme a été classé en quatre groupes, le score le plus élevé étant celui du groupe « 4 ». Les données descriptives ont été rapportées, des analyses bi- et multivariées ont été effectuées à travers des régressions logistiques. Le but étant d’évaluer s’il existe des associations entre le niveau de conservatisme et la capacité d’avoir une décision de prise en charge adaptée. Résultats 359 sur 536 étudiants (67%) ont répondu au questionnaire. Ils reconnaissent correctement quelques cas de contre-indications et d’indications au traitement chiropratique. Cependant, il leur est plus difficile de détecter les non-indications. Les plus conservateurs d’entre eux sont plus sujets à prendre en charge les patients, même si cela n’est pas nécessaire (non-indications). Par exemple, les plus conservateurs (groupe 4) sont plus enclins, comparés à ceux étant dans le groupe 1, à prendre en charge en chiropraxie un enfant de 5 ans n’ayant jamais eu de douleur ou maladies pour prévenir l’apparition de douleurs rachidiennes (OR = 14,7) et de maladies non musculo-squelettiques (OR = 22). Conclusion Il est préoccupant de constater que les étudiants qui adhèrent au modèle de la subluxation soient prêts à intégrer ces opinions dans leurs futures prises en charge; souhaitant proposer des ajustements chiropratiques aux patients asymptomatiques. Les déterminants de ce phénomène se doivent d’être compris.

Keywords