Akofena (Dec 2022)

Les constructions transitives en likwála, langue bantu (C. 26) parlée en République du Congo

  • Régina Patience IKEMOU

Journal volume & issue
Vol. 1, no. 9

Abstract

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Le but de ce travail est d’étudier le fonctionnement des constructions transitives du likwála. Cette langue dispose de deux types de constructions transitives : des constructions transitives canoniques et des constructions transitives non canoniques. Les premières constructions sont bâties avec des bases verbales transitives prototypiques susceptibles d’admettre un ou deux objets de façon inhérente. L’objet des constructions transitives canoniques satisfait au critère de l’ordre syntaxique des mots, au critère de la pronominalisation et au critère de la subjectivisation. Ces constructions sont réparties en deux groupes : les constructions transitives canoniques à un objet et les constructions transitives canoniques à deux objets. Les constructions transitives à un objet peuvent admettre un second objet par l’adjonction du suffixe dérivationnel -is- au radical verbal monotransitif. Les constructions transitives à deux objets peuvent également recevoir un troisième complément qui n’est pas un complément d’objet. L’objet, dans une construction monotransitive, a une valeur sémantique de patient. Dans une construction ditransitive, le premier objet assume une valeur sémantique de bénéficiaire et le second celui de patient. Les secondes constructions dites non canoniques se construisent avec des radicaux verbaux intransitifs auxquels le complément est, soit relié au verbe par le biais d’un fonctionnel soit, postposé au verbe dérivé d’un radical intransitif. Ce complément n’a pas toutes les caractéristiques d’un objet en bantu. Les constructions transitives non canoniques peuvent admettre également deux compléments.

Keywords