Akofena (Jun 2023)

Les prisons dans le roman de Pedro Montengón : discours philosophique et politique

  • Dame DIOP

DOI
https://doi.org/10.48734/akofena.n008v4.24.2023
Journal volume & issue
Vol. 04, no. 08

Abstract

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Résumé : Les prisons sont des lieux de malheur dans le roman de Pedro Montengón (1745-1824), que ce soit dans le roman éducatif Eusebio (1786), dans El Antenor (entre 1788-1789) avec les aventures du « caudillo éclairé » (Antenor) à travers une apologie du despotisme ilustrado, ou dans le roman byzantin Eudoxia, hija de Belisario (1793). Dans ces trois romans, les prisons sont des lieux où règne la loi de la jungle en plus du désordre, de la négligence, de l’intolérance, de l’insécurité et de l’injustice : ce sont des lieux de réclusion et d’isolement total qui « engloutissent » presque tous les prisonniers, à cause de l’ignominie, de l’infamie, de l’inhumanité, de la déshumanisation et du chaos. Si dans Eusebio et Eudoxia, les prisons sont des lieux d’expérimentation de la philosophie morale et du stoïcisme de Sénèque, dans El Antenor, elles mettent en scène des coupables enfermés, mais surtout des personnages victimes du pouvoir arbitraire. Mots-clés : Pedro Montengón, prisons, vertu naturelle, stoïcisme, utilité.