Quêtes Littéraires (Dec 2018)

Entre la danse macabre et l’apologie de la vie, ou les vanités selon Joris-Karl Huysmans

  • Zofia Litwinowicz

DOI
https://doi.org/10.31743/ql.3486
Journal volume & issue
no. 8

Abstract

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Dans l’œuvre huysmansienne, en particulier celle de la transition entre sa phase décadente, marquée par Là-bas (1891), et la période du naturalisme mystique, dont le fruit le plus mûr reste La Cathédrale (1898), il est possible de retracer la transformation complète et profonde du traitement de la vanitas. Le présent article propose une analyse de trois étapes de cette évolution. Il part de la vanitas macabre de Là-bas, proche de l’esthétique de Félicien Rops, auquel Huysmans s’intéresse dans les années 1880, et du motif de la tentation de saint Antoine dans les arts de la fin du Moyen-Âge et du début de Renaissance. Ensuite, il examine l’approche huysmansienne à la Crucifixion de Cassel et au retable d’Issenheim de Matthias Grünewald, qui constitue un passage entre l’esthétique de la danse macabre et celle du naturalisme mystique. Finalement, il étudie le legs des ekphraseis de Grünewald : l’apologie de la vie et un regard nouveau sur la vanitas dans La Cathédrale.

Keywords