INRAE Productions Animales (May 1989)
Effet du niveau d’alimentation sur la composition chimique et la qualité fromagère du lait de vaches Holstein et Normandes. Résultats préliminaires
Abstract
L’influence du génotype sur la qualité fromagère du lait est étudiée, en interaction avec le système d’alimentation hivernal, dans un essai croisant 3 génotypes (Normand, Holstein témoin et Holstein fortement sélectionné) avec 2 niveaux d’alimentation (haut et bas). Le niveau haut correspond à la couverture des besoins nutritifs alors que le niveau bas se situe à des apports nutritifs inférieurs d’environ 2 UFL/j durant la période hivernale. La meilleure composition chimique du lait des vaches Normandes, comparativement aux Holstein, (+ 10 % pour la teneur en caséine, + 35 % pour le rapport caséine kappa/caséines) se répercute sur sa qualité fromagère (+ 28 % pour la fermeté du gel et + 10 % pour le rendement). Les vaches alimentées au niveau haut produisent un lait de meilleure qualité que celles alimentées au niveau bas et les différences mesurées entre les 2 niveaux d’alimentation sont de même ordre de grandeur que celles observées entre les génotypes Normand et Holstein. Il n’apparaît pas de différence de qualité du lait entre les 2 génotypes Holstein. Les Normandes semblent au moins aussi sensibles à la sous-alimentation que les Holstein mais leur sous-alimentation s’est avérée proportionnellement plus sévère. Les mesures réalisées 3 semaines après la mise à l’herbe lorsque toutes les vaches sont sur des pâturages d’excellente qualité indiquent qu’intra génotype, la qualité des laits est pratiquement indépendante du niveau d’alimentation hivernal. A cette période, les différences de composition chimique et d’aptitude fromagère des laits peuvent être attribuées essentiellement à l’influence du génotype.