Akofena (Feb 2023)

L’ut pictura poésis ou l’échec du langage dans L’idéal de Baudelaire

  • Bara NDIAYE

DOI
https://doi.org/10.48734/akofena.n007v1.33.2023
Journal volume & issue
Vol. 1, no. 007

Abstract

Read online

Résumé : Contrairement à Lessing (2006) qui a admis des rebords entre poésie et peinture, Baudelaire (1845 et environs) s’intéressant à la question bien après, se refuse toute frontière entre ces deux arts. Considérant la « peinture comme une poésie muette », il inaugure une nouvelle ère qui donne sens à l’adage d’Horace, « ut pictura poésis ». Il aime bien décrire et faire parler le Tableau de Delacroix. « Sur le Tasse en prison » de ce dernier en est un bel exemple. Dans le sonnet qui nous servira de support, « l’Idéal », il rompt avec toute perspective descriptive pour engager le texte dans une aventure qui milite pour le triomphe de l’esthétique classique au détriment d’un art contemporain qui ne peut offrir au poète « ce qu’il faut à ce cœur… ». Dans cette réflexion, nous nous rendrons compte que la connexion entre les Arts sera un moyen louable pour renouveler le Désir et représenter la quiétude d’une âme souvent inquiétée par un Besoin jamais satisfait. Mots-clés : Peinture ; poésie ; représentation ; imagination ; critique