Journal de la Société Marocaine d’Ophtalmologie (May 2016)

Les plaies des canalicules lacrymaux (A propos de 72 cas)

  • M. El Khaoua,
  • O. Elyamouni,
  • N. Tzili,
  • S. Tabet Aoul,
  • Z. Mellal,
  • Mc Chefchaouni,
  • E. Abdallah,
  • A. Berraho

DOI
https://doi.org/10.48400/IMIST.PRSM/JSMO/8900
Journal volume & issue
Vol. 0, no. 25

Abstract

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Les plaies canaliculaires sont l’apanage du sujet jeune, de sexe masculin compliquant souvent les plaies palpébrales. Il s’agit d’une étude rétrospective de 72 patients, colligés au service d’ophtalmologie « B » entre 2009 et 2012. L’âge moyen de nos malades est de 28 ans, avec des extrêmes allant de 5 ans et 52 ans. Les hommes sont plus atteints que les femmes (46 hommes pour 26 femmes). Un examen ophtalmologique complet pour tous nos malades à l’admission, à la recherche d’autres lésions associées a été réalisé, couplé au bilan radiologique standard de la face. Le canalicule inférieur est atteint dans 62% des cas, les segments externe et moyen sont atteints dans 72% des cas. D’autres lésions ont été notées : 4 arrachements de paupières inférieures, 2 plaies de conjonctive et 2 plaies de cornée. Les étiologies sont multiples, dominées par les rixes 32 cas (44%), suivie par les AVP 26 cas (36%) et divers dans 14 cas (19 %). Le traitement a été à base d’antibiotique (antistaphylococcique), une vaccination selon le statut vaccinal du patient, et chirurgical. Le cathétérisme rétrograde est pratiqué dans 42 cas, les sutures termino-terminales dans 22 cas, les intubations bicanaliculo-nasales dans 4 cas et la mise en place d’une sonde avec sutures termino-terminales dans 4 cas. Après un recul de 18 mois en moyenne, les résultats sont satisfaisants dans plus de 58 % des cas (pas de larmoiement), larmoiement occasionnel dans 6 cas soit 8% et permanent dans 6 cas soit 8% et 18 cas perdus de vue soit 25%. Nous insistons à travers cette étude sur l’intérêt de prendre en charge précocement les plaies canaliculaires, avec une préférence pour les sutures termino-terminales quand l’état de la plaie le permet, afin d’éviter les sténoses post-opératoires.