Academic Finance (Apr 2011)
Rapprochement entre capital reglementaire et capital economique dans les banques Tunisiennes dans le cadre du passage du Bâle I au Bâle II
Abstract
La réglementation du ratio de capital des banques mise en place par l’accord de Bâle de 1988, dit de Bâle I, a été critiqué de façon récurrente parce qu’elle introduisait une distorsion entre la mesure réglementaire du capital et sa mesure économique. En revanche, dans le nouvel accord de Bâle II, l’intension de superviseur bancaire est explicitement d’aligner le capital réglementaire et le capital économique. En effet Bâle II est fondé sur la mesure du risque de crédit par des modèles internes dans les banques détectant la probabilité de défaut des emprunteurs, l’exposition en cas de défaut, la perte en cas de défaut et la corrélation entre les emprunteurs. Tous ces facteurs inclus dans le capital réglementaire Bâle II peuvent le rapprocher au capital économique nécessaire à la couverture du risque de crédit. Pour valider ce résultat empiriquement, nous avons testé le rapprochement entre capital réglementaire Bâle I et capital économique dans les banques Tunisiennes pour savoir l’utilité d’implantation du Bâle II. Nous avons appliqué un modèle à équation simultanées qui vise à comparer entre le comportement du capital économique avec celui du capital réglementaire vis-à-vis le risque de crédit, le coût de capital et la marge d’intermédiation. Les résultats montrent que les banques Tunisiennes ont adopté un capital supérieur à celui nécessaire à la couverture du risque de crédit. Cette situation conduit soit à un coût d’opportunité soit à un excès de risque. Les banques Tunisiennes face à la nouvelle réglementation Bâle II doivent ajuster leurs pondérations au risque afin de se rapprocher vers la réalité et du capital économique et avoir le binôme optimal risque-rentabilité.