The Pan African Medical Journal (Jun 2019)

Pratiques contraceptives des femmes infectées par le VIH suivies en ambulatoire au Centre Hospitalier Universitaire de Treichville (Abidjan, Côte d'Ivoire)

  • Edouard N'guessan,
  • Franck Gbeli,
  • Jean Marc Dia,
  • Privat Guie

DOI
https://doi.org/10.11604/pamj.2019.33.79.16435
Journal volume & issue
Vol. 33, no. 79

Abstract

Read online

INTRODUCTION: la planification familiale est une stratégie à haut impacts pour la réduction de la mortalité maternelle et pour la prévention de la transmission mère-enfant du VIH. L'objectif de cette étude était de décrire les pratiques contraceptives des femmes infectées par le VIH suivies en ambulatoire au CHU de Treichville.Méthodes: une enquête transversale descriptive a été réalisée dans les unités de soins ambulatoires aux personnes vivant avec le VIH du CHU de Treichville du 1er avril au 30 juin 2016. Durant cette période, toutes les patientes VIH positives en âge de procréer, fréquentant les services de gynécologie-obstétrique, pneumo-phtisiologie, dermatovénérologie et médecine interne ont été invitées à renseigner un questionnaire standardisé portant sur les caractéristiques sociodémographiques, médicaux et les pratiques contraceptives.Résultats: au total, 283 femmes ont accepté de participer à l'étude, l'âge médian était de 36 ans avec une parité moyenne de 1,7. Les patientes étaient nullipares dans seulement 22,3% des cas et vivaient en couple dans 54,8% des cas. Elles n'avaient pas d'enfant avec le conjoint actuel dans 68,2% des cas. Le conjoint était informé du statut VIH dans 51,6% des cas. Elles étaient sous traitement antirétroviral dans 92,9% des cas avec une médiane de CD4 de 382 éléments/ml. La majorité des patientes (62,9%) avaient déclaré utiliser une méthode contraceptive moderne. Elles utilisaient surtout les progestatifs injectables (45,5%) et l'implant (32,6%). La pratique de la double protection n'a été signalé par seulement 17,4% d'entre-elles. Le niveau scolaire secondaire et supérieur (OR=2,23 [1,35-3,69], p=0,01), la multiparité (OR=1,84 [1,11-3,06], p=,002) et la révélation du statut VIH au conjoint (OR=1,86 [1,14-3,03], p = 0,01) étaient les facteurs significativement associés à l'utilisation de la contraception.Conclusion: les pratiques contraceptives des femmes infectées par le VIH dans notre expérience restent globalement decevantes. Il faut développer des stratégies visant à améliorer l'intégration de la planification familiale dans la prise en charge les femmes infectées par le VIH.

Keywords