Sciences, Eaux & Territoires (Jul 2024)

Utiliser les racines pour moduler les impacts des déficits en eau et améliorer la gestion de l’eau dans les agrosystèmes

  • Claude DOUSSAN,
  • Samuel LE GALL,
  • Stéphane RUY,
  • Annette BÉRARD

DOI
https://doi.org/10.20870/Revue-SET.2024.45.8144
Journal volume & issue
no. 45

Abstract

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Les plantes, au travers de leur système racinaire, sont des ingénieurs du sol qui sont capables de modifier les propriétés biologiques, chimiques et physiques du sol qu’elles colonisent. Cependant, si les propriétés du sol sont généralement étudiées et considérées pour leur impact sur les plantes (prélèvement hydrominéral, croissance et rendement), le fait qu’à l’inverse la plante agisse sur les propriétés du sol à travers son système racinaire, et sa rétroaction sur la plante, est beaucoup moins investigué. Une grande partie de ces interactions plante-sol se déroule dans la rhizosphère, zone ténue de sol entourant les racines et impactée par leur activité, qui se révèle être un « hotspot » d’activité biologique entretenu par l’apport de carbone racinaire (exsudats, mucilages) comprenant des composés polymériques spécifiques. Nous argumentons ici que l’effet racines/rhizosphère sur le sol est un levier pour agir sur la tolérance au déficit hydrique des cultures au travers de quelques exemples de nos travaux récents. Vu plus globalement, dans le cadre des systèmes de cultures et rotations, les systèmes racinaires peuvent s’avérer être un outil dans la gestion des propriétés hydrauliques du sol pour optimiser le bilan hydrique à l’échelle de la parcelle (partage ruissellement/infiltration, stockage de l’eau, drainage et recharge des nappes).

Keywords