Ziglôbitha (Dec 2024)
DIFFÉREND RELIGIEUX ET VIOLENCE DANS LES JARDINS DE LUMIÈRE D’AMIN MAALOUF
Abstract
Résumé : Dans son roman Les jardins de lumière, Amin Maalouf dresse le portrait d’une nouvelle religion qui se veut réconciliatrice et universelle. Mani, le héros du roman, tente de s’opposer aux ténèbres en s’appuyant sur un discours pacifique qui explique des idées loin de toute forme de fanatisme. Guidé par une voix céleste qui l’oriente et l’assiste dans son utopie religieuse, le messager entame un voyage erratique qui lui a permis de faire retentir son écho au-delà des frontières de la Mésopotamie. Ses opposants, n’étaient pas des rois ou des politiciens redoutables, mais des vieux mages, qui s’accrochent obstinément à leurs idéologies, et qui manipulent la parole divine pour emplir leurs soutes. Le messager parvient à obtenir la protection du roi de la dynastie sassanide, et réussit à produire un écho qui atteint les quatre climats. Ces adeptes ont cru à sa parole puisqu’elle coïncide parfaitement avec ses actions. Le roman est traversé de bout en bout par la violence, et c’est toujours dans un contexte de disparités confessionnelles. Notre analyse portera donc sur les figures de violence dans le roman, tout en mettant l’accent sur la nature du message, et les atouts du messager. Deux grands moments, qui ont marqué considérablement le parcours épique du héros seront mis en relief, à savoir son séjour dans la secte des Vêtements-Blancs : une dynastie patriarcale excentrique et misanthropique qui l’a enlevé à sa mère immédiatement après le sevrage, puis séquestré pendant plus de deux décennies. Le deuxième moment intéressera la période conflictuelle qui a succédé au départ de Mani de l’étrange dynastie pour côtoyer la cour des Sassanides. Mots-clés : Religion, Violence, fanatisme, Messager.