Caliban: French Journal of English Studies (May 2018)
Travelling in Darwin's Voyage of the Beagle (1839)
Abstract
Dans cette lecture du Voyage of the Beagle publié par Charles Darwin en 1839 après son voyage de cinq années autour du monde (1831-1836), différentes acceptions du terme 'voyage' sont envisagées : transport, migration, lorsque Darwin fait le constat que les fragments préhistoriques qui méritent d'être classés comme 'fossiles' sont déplacés, perdus, retrouvés, avant d'être dans une vitrine de musée. Il en va de même des animaux qu'il observe, tout comme des graines de plantes, voire des pierres. Par ailleurs, mêlant les observations du géologue à celles du 'philosophe naturaliste', Darwin en vient à noter toutes sortes de déplacements qui relèvent en fin de compte d'un voyage perpétuel sur la croûte terrestre, croûte elle-même toujours en mouvement. Et enfin, c'est le regard du voyageur lui-même qui semble ainsi s'harmoniser avec ce qui devient une théorie du mouvement universel, cela au moment même où l'ère industrielle donnait priorité au mouvement, ce dont l'invention du cinéma allait faire son miel dès la fin du siècle.
Keywords