Du vitalisme de Antoine Augustin Cournot ou l’explication du vivant par la finalité

Abstract

Résumé : Devant l’impossibilité de saisir le vivant par la causalité ordinaire, COURNOT propose une investigation par la raison des choses qui révèle la vraie nature du vivant et le but poursuivi par l’évolution. La recherche par la raison des choses indique clairement qu’il n’est pas possible de comprendre le vivant suivant le modèle de la science héritée des Modernes. Pour saisir la raison du vivant, il faut convoquer autre chose que la causalité physique puisque la nature du vivant est au-delà du physique. Ce sont ces idées qui permettent de comprendre le vitalisme de COURNOT. Ce vitalisme, pour rester dans le cadre de recherche fixé par COURNOT, celui de la philosophie de la biologie, c’est-à-dire, celui du dialogue incessant entre la philosophie et la science, ou aucune réponse n’est donnée de haut, ce vitalisme donc, doit poser ces arguments sur les données de la science sans se laisser dominer par celles-ci. Il s’agira pour COURNOT de trouver dans la biologie, « de nouvelles occasions de revenir aux principes, à la raison, à la fin des choses » (Antoine Augustin Cournot, 1851, § 324, p. 225). C’est manifestement par cette raison que COURNOT comprendra et affirmera que le supplément d’âme qui fait distinguer radicalement l’organique de l’inorganique est le principe vital, source de la diversité, de l’harmonie et du progrès dans l’univers. Cette conviction de COURNOT indique bien que le hasard est obsolète à rendre compte de cette harmonie préétablie remarquable dans l’univers et dans le vivant. Cette harmonie est une traduction de la réalisation d’un plan général de création auquel le hasard est soumis et participe. Mots-clés : Vitalisme, Raison, Hasard, biologie, Harmonie