The Pan African Medical Journal (Jun 2013)
Anomalies de l'ectro-encéphalogramme en neurologie pédiatrique: à propos de 500 enregistrements à l'Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé (Cameroun)
Abstract
INTRODUCTION: Cette étude dont le but était d'évaluer la contribution de l'électroencéphalogramme (EEG) en neurologie pédiatrique et de déterminer les indications pertinentes chez l'enfant de 0 à 15 ans. METHODES: Il s'agit d'une étude rétrospective et descriptive réalisée au laboratoire d'électroencéphalographie de l'Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé du 1er novembre 2011 au 15 mars 2012. RESULTATS: L'âge moyen des patients était de 70.2 mois avec des extrêmes de 0 et 180 mois. Le sexe ratio était de 1.04. Cent quatre vingt treize des 500 tracés de veille étaient anormaux 41 des 114 tracés de sommeil étaient anormaux et 78 des 500 tracés réalisés présentaient un rythme de fond ralenti pour l'âge. Cent cinquante tracés présentaient des anomalies épileptiques dont 81 focales, 35 multifocales et 34 des anomalies généralisées. Sur les 137 patients dont l'EEG était compatible avec une épilepsie, le lobe temporal était le plus souvent le siège d'anomalies épileptiques avec des épilepsies temporales et des épilepsies à pointes centro-temporales, venaient ensuite le lobe frontal, les épilepsies généralisées, les épilepsies du lobe occipital et l'hypsarythmie. Chez 13 des 150 patients avec des anomalies épileptiques à l'EEG, les anomalies retrouvées ne rentraient pas dans le cadre d'un syndrome épileptique particulier. Lorsque l'épilepsie était connue, la probabilité d'avoir un tracé EEG anormal était 1,44 fois plus élevée (OR=1.44 (0.83-2.52) même si la corrélation n'était pas statistiquement significative (p=0.1). En revanche lorsque l'épilepsie était suspectée, il y avait 3.43 fois plus de risques d'avoir un tracé anormal (OR=3.43 (2.27-5.18) avec une corrélation statistiquement significative (p ;0.05). Les convulsions fébriles, les mouvements anormaux, le retard psychomoteur, les troubles déficitaires de l'attention avec hyperinésie, la perte de connaissance et les troubles du langage n'étaient pas significativement corrélés avec un risque accru d'avoir un EEG anormal. CONCLUSION: L'EEG a un rôle aussi bien dans la confirmation et la caractérisation de divers syndromes épileptiques et suspicions d'épilepsie que dans la discrimination des manifestations paroxystiques non épileptiques chez l'enfant. Les renseignements cliniques sont indispensables pour une lecture optimale du tracé.
Keywords