L’écriture de l’errance dans L’aîné des orphelins de Tierno Monénembo

Abstract

Résumé : Cet article a pour office de mettre en lumière les différentes manifestations de l’errance et leur impact sur les personnages. À partir d’une démarche basée sur la narratologie et la sociocritique, l’article a montré que le texte donne à lire une errance scripturale qui se manifeste par les anachronismes spatio-temporels et des récits intercalés. Cette forme d’errance est le reflet de l’errance physique du narrateur qui se préfigure comme la manifestation d’une conscience qui a perdu ses repères et qui cherches à se définir. Le parcours tumultueux du narrateur renvoie également à une errance mentale dans un univers de travers marqué par des agissements inhumains des génocideurs qui préfigurent l’animalité. Par le biais de l’écriture de l’errance, l’article laisse voir que le roman est un exutoire à la souffrance et à la frustration des personnages. Partant, il promeut ce qui fonde la nécessité d’un nouvel humanisme. Mots-clés : écriture de l’errance, roman, agissement inhumain, traumatisme, nouvel humanisme