Strenae (Jul 2015)

« Nous voulions trouver un Jules Verne plus franchement chrétien » : Juliette Charoy (1840-1898), première traductrice de Karl May

  • Mathilde Lévêque

DOI
https://doi.org/10.4000/strenae.1433
Journal volume & issue
Vol. 9

Abstract

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Juliette Charoy (1840-1898) est la toute première traductrice des textes de Karl May et elle a participé à sa diffusion et à sa réception auprès de la presse et des éditeurs français. Comment expliquer que cette traductrice modeste et effacée, profondément catholique, ait choisi et privilégié les récits d’aventures, parfois rocambolesques voire violents, d’un auteur que rien ne semble rapprocher de l’univers littéraire des « bons livres » de la fin du xixe siècle ? Juliette Charoy a pourtant trouvé en Karl May un « Jules Verne chrétien », dont la position est à repenser dans le contexte de l’édition pour la jeunesse des premières années de la IIIe République. La correspondance entre l’auteur et sa traductrice, document rare et précieux mis au jour par Ulrich von Thüna, s’avère particulièrement éclairante lorsqu’elle est articulée à un contexte éditorial particulier, où la maison Mame joue un rôle central.

Keywords