Akofena (Mar 2024)

Guerre des terres et conflits sociopolitiques au Burkina Faso : analyse sémiotique

  • Kouaman IDO

DOI
https://doi.org/10.48734/akofena.n011v4.38.2024
Journal volume & issue
Vol. 04, no. 011
pp. 429 – 437

Abstract

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Résumé: Au Burkina Faso de nos jours, la terre constitue un point d’achoppement en ce sens qu’il est difficile de trouver un espace pour un projet agricole, sans se heurter à cette double revendication des occupants illégaux qui en réclament la paternité. Le 17 mai 2011, des résidents de l’arrondissement de Bogodogo, dans la ville de Ouagadougou, manifestaient pour réclamer leurs terres auprès de la mairie dudit arrondissement. Pourquoi l’agriculture au Burkina Faso souffre aujourd’hui ? Est-ce que le caractère juteux de la terre n’est pas la principale cause liée à une telle situation ? Le politique n’est-il pas à l’origine des problèmes fonciers en lien avec les faibles rendements agricoles ? Telles sont les questions que nous nous posons. La réponse à ces questions vise à montrer que la baisse des rendements agricoles sont liées en grande partie à la mauvaise gestion de la terre. Autrement dit, nous faisons de la sémiotique agraire. Nous soutenons provisoirement que le bisness agraire joue négativement sur l’agriculture au Burkina Faso. Notre analyse se basera sur la théorie de la sémiotique tensive de Jacques Fontanille qui a permis de mettre le degré de tensivité agraires en rapport avec les résultats agricoles. Mots-clés :Terre, sémiotique agraire, sémiotique tensive, occupants illégaux, tensivité