Percées (Jan 2021)

« J’apran mon sexe à se pouvoir vanger » : les leçons de Médée (La Péruse, s.d.)

  • Nina Hugot

DOI
https://doi.org/10.7202/1097079ar
Journal volume & issue
no. 5

Abstract

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À la fin de Médée, La Péruse fait tenir à l’héroïne des propos particulièrement inquiétants, puisqu’elle indique que le spectacle qui vient d’avoir lieu pourra « [apprendre] à [son] sexe à se pouvoir vanger » (La Péruse, 1990 [s.d.] : 42). Comment comprendre ces vers? On peut conclure à l’ironie du dramaturge, puisque Médée, infanticide et régicide, ne saurait être sérieusement érigée en exemple. Néanmoins, si on se met à l’écoute de la Colchidienne, on peut observer d’autres résultats : La Péruse semble insister sur les pouvoirs de la parole féminine, si bien que Médée pourrait apprendre aux femmes non le meurtre, mais la puissance des mots.

Keywords