Revue Internationale Animation, Territoires et Pratiques Socioculturelles (Jan 2013)
Fin du mythe de l’art underground anti-institutionnel : l’utopie de la démocratie culturelle et l’environnement labyrinthe Vive la rue Saint-Denis ! (1971)
Abstract
Cet article défend la thèse que l’underground artistique des années 1970 a été intégré à l’establishment à l’aube d’une nouvelle idéologie culturelle, la démocratie culturelle, qui s’adresse à un nouveau public. La mise en place de programmes comme Perspectives Jeunesse, Initiatives locales et Explorations a permis de financer des projets comme Vive la rue Saint-Denis ! De nouveaux publics sont rejoints avec des événements socioculturels. C’est l’ère de l’animation culturelle, si prisée par un milieu précis du champ de l’art ayant pour porte-parole Yves Robillard, membre de Fusion des arts inc. Au lendemain de la crise d’Octobre, il s’agit d’intégrer au système socioéconomique une jeunesse contre-culturelle, indépendantiste (au Québec), marxiste et au chômage. En somme, les artistes de la contre-culture ou de la néo-avant-garde artistique politisée étudiés partagent avec l’État un ensemble de valeurs humanistes et d’intérêts professionnels, caractéristiques de l’État-providence, même si leurs buts ne sont pas forcément les mêmes.
Keywords