TranscUlturAl (Mar 2014)

Carrière, Marie. Médée protéiforme. Ottawa : Les Presses de l’Université d’Ottawa, 2012.

  • Adrien Guyot

DOI
https://doi.org/10.21992/T9V336
Journal volume & issue
Vol. 5, no. 1-2
pp. 216 – 218

Abstract

Read online

Médée, figure féminine incontournable de la mythologie grecque, mère coupable de fratricide et d’infanticide, a longtemps fasciné lecteurs, écrivains et chercheurs. Si le personnage de Médée constitue par son acte un être unique dans la mythologie, force est de constater que l’infanticide est un sujet prisé de la littérature féminine actuelle. Comparatiste de formation, Marie Carrière, professeure de littérature à l’Université de l’Alberta où elle dirige également le Centre de littérature canadienne (CLC), propose à ce titre de se pencher sur huit œuvres : La Médée d’Euripide (1986) de Marie Cardinal, Flowers & No More Medea (1994) de Deborah Porter, Médée, Récits de femmes et autres histoires (1986) de Franca Ramee et Dario Fo, The Hungry Woman : A Mexican Medea (2001) de Cherrie Moraga, New Medea (1974) de Monique Bosco, Médée : voix (2004) de Christa Wolf, Petroleum (2004) de Bessora et Le livre d’Emma (2002) de Marie-Célie Agnant). Ces œuvres, aussi différentes soient-elles par leur contexte, revisitent, à travers des procédés d’écriture et de réécriture variés, le mythe de Médée (l’infanticide apparaissant comme source de différend) et façonnent de manière ou d’autre, le discours féministe actuel.

Keywords