The Pan African Medical Journal (May 2021)

Cancers du pancréas au Centre National Hospitalier Universitaire de Cotonou: aspects épidémiologiques, diagnostiques, thérapeutiques et pronostiques

  • Aboudou Raïmi Kpossou,
  • Dansou Gaspard Gbessi,
  • Freddy Houéhanou Rodrigue Gnangnon,
  • Meissarath Modoukpè Ba Boukari,
  • Rodolph Koffi Vignon,
  • Comlan N´déhougbéa Martin Sokpon,
  • Jean Sehonou

DOI
https://doi.org/10.11604/pamj.2021.39.18.26261
Journal volume & issue
Vol. 39, no. 18

Abstract

Read online

INTRODUCTION: Le cancer demeure une cause majeure de décès dans le monde. Ce travail avait pour but d´étudier les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et pronostiques des cancers du pancréas (CP) au Centre National Hospitalier Universitaire de Cotonou. METHODES: il s´agissait d´une étude transversale descriptive et analytique, avec un recueil de données à la fois prospectif et rétrospectif sur une période de dix ans, allant du 1er Octobre 2009 au 31 Octobre 2019. RESULTATS: sur 15.102 hospitalisations, 72 cas de CP avaient été recensés soit une fréquence hospitalière de 0,5%. L´âge moyen des patients était de 59 ans. La sex-ratio (H/F) était de 1,5. Le principal motif de consultation était la douleur abdominale. Plus de la moitié (51,4%) des patients avaient une maladie métastatique au moment du diagnostic. La preuve histologique d´adénocarcinome n´était disponible que dans 15,1% des cas. Le taux d´opérabilité était de 37,5% et le taux de résécabilité de 2,7%. La chimiothérapie essentiellement palliative était administrée à 13,9% de nos patients. Le coût moyen du traitement était de 955.882,4 FCFA (23,9 fois le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti au Bénin). La médiane de survie globale était de 6 mois. La létalité était de 86,9% (53/61), la survie à un an de 31,4%, et à 5 ans, nulle. La chirurgie palliative (p = 0,021) et la chimiothérapie (p = 0,023) amélioraient la survie des patients. CONCLUSION: le cancer du pancréas, en raison de ses signes peu spécifiques et de son évolution insidieuse, est souvent de diagnostic tardif. Le stade métastatique et les faibles possibilités thérapeutiques individuelles et institutionnelles contribuent à rendre le pronostic plus péjoratif.

Keywords