M@GM@ (Apr 2011)
Lecture de l'autre, écriture de soi: une lecture de Maïs en Grégorien d’Arnaldo Calveyra
Abstract
Cet article est une invitation à considérer la lecture d’un auteur comme un type d’écriture de soi, car, l’ouvrage ici traité a la vertu d’interpeller constamment le lecteur, de le faire réfléchir sur les grands drames de l’humanité. La structure est complexe, à cheval entre plusieurs genres, écrit dans des versets, avec des caractéristiques de l’autobiographie, mais pas reconnue comme telle de façon explicite. Nous utilisons des données théoriques : l’herméneutique amplificatrice du symbole, les structures anthropologiques de l’imaginaire, les théories de la lecture et des notions sur le monde imaginal, la résonance et le retentissement. Néanmoins la dynamique du livre ne permet point de s’attarder dans des considérations théoriques, car il exige totale concentration. Par la ruse d’un miroir, où vont se refléter les pires crimes commis à travers les temps et les espaces, l’auteur rappelle le devoir de prendre une commune responsabilité. Notre pire ennemi sera alors le silence. Par cette mise en branle, l’écrivain nous emmène à nous poser des questions sur notre place dans le monde, sur nos actions et sur notre propre mort. Sûrement ce petit livre peut avoir des multiples lectures, nous avons choisi de nous concentrer sur celle de la « mise en question » aux fins d’aborder la lecture comme un moyen de transformation de l’être, ce qui peut aboutir à l’écriture de soi et ce dans un sens strict comme dans un sens plus large.