Akofena (Dec 2024)

L’obsession de l’orphélinité chez Ludovic Obiang

  • Judicaël GNANGUI

DOI
https://doi.org/10.48734/akofena.n014.vol.6.09.2024
Journal volume & issue
Vol. 6, no. 14

Abstract

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Résumé: Présent dans les textes oraux, et accompagnant le roman et la nouvelle, le personnage de l’orphelin constitue de nos jours une modalité importante en littérature. Erigé en invariant, il se présente comme la sève nourricière de toute une littérature : la littérature africaine. Par définition l’orphelin est une personne qui a perdu son père et sa mère ou l’un des deux parents souvent causés par la mort. L’utilisation commune limite ce terme la plupart du temps aux enfants. L’orphélinité[1], quant à elle est un concept né d’un néologisme de Ludovic Obiang (2007 : 325) dans ses multiples articles, c’est le caractère de celui qui est orphelin. On peut également percevoir en ce terme une personne qui a des parents mais ne sont jamais présents. Ajouter à ces mots, il y a la notion de déparentalisation développée par Joseph Tonda (2005 : 38) pour désigner tout père qui se dessaisirait de ses responsabilités pour les attribuer à la femme. Ces deux perceptions deviennent tellement obsédantes dans l’écriture de Ludovic Obiang qu’il est nécessaire pour nous de faire une analyse au regard de la psychocritique mauronienne. Mots-clés : Orphélinité, enfant, obsession/récurrence, déparentalisation, parricide, matricide