Nuevo mundo - Mundos Nuevos (Mar 2005)

Plantados jusqu’à la liberté : le corps comme territoire de résistance et d’affirmation de l’intégrité face au système carcéral à Cuba

  • Elizabeth Burgos

DOI
https://doi.org/10.4000/nuevomundo.873

Abstract

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Dès le commencement du processus révolutionnaire à Cuba, (1959) un mouvement d’opposition, issu des rangs même des guérillas castristes, (dans leur grande majorité d’origine paysanne) et auquel vont participer plusieurs milliers d’hommes, embrase la plupart des provinces : il va s’éteindre, avec l’extermination des dernières poches de résistance en 1966. L’armée cubaine déclenche une chasse à l’homme sans merci, on “peigne” les poches de résistance. Les combattants, désignés « bandits » par le discours officiel, lorsqu’ils sont faits prisonniers sont généralement passés par les armes. Sauf certains, qui voient leur peine commuée en longues décennies de prison (30 ans). C’est pendant cette période d’emprisonnement que va apparaître l’attitude de « plantado » - résistance à tout compromis avec les autorités carcérales - ou le corps, espace de défi infiniment châtié, devient le territoire de cette confrontation avec le pouvoir comme lieu d’une stratégie de résistance aux propositions de reniement.Cette recherche trouve sa source dans les récits autobiographiques de ceux qui survécurent à la longueur de leurs peines que nous nous sommes patiemment attachés à récolter de leur bouche propre même, ainsi que dans des témoignages écrits par certains survivants.

Keywords