Revue Marocaine des Sciences Agronomiques et Vétérinaires (Mar 2019)

Production de plants d’Anonidium mannii (Oliver) Engler & Diels par la multiplication végétative

  • Augustin PALUKU,
  • Marcel BWAMA,
  • Albert OKUNGO,
  • Zac TCHOUNDJEU,
  • Patrick VAN DAMME

Journal volume & issue
Vol. 7, no. 1

Abstract

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Anonidium mannii est une Annonaceae, dont le fruit est convoité par la population des forêts tropicales humides dont Kisangani fait parti, s’obtient jusqu’à ce jour par ramassage dans la forêt. Suite à la déforestation croissante, sa domestication devrait être encouragée pour la sauvegarde de son patrimoine génétique. Cette étude s’intéresse à sa multiplication par bouturage et marcottage. Le marcottage a évalué les positions de la tige (orthotrope et plagiotrope) alors que le bouturage a testé les facteurs surface foliaire, longueur de la tige et application d’auxines AIB. Les résultats ont montré que les marcottes orthotropes s’enracinent mieux (36 % contre 29 %), quoi que la différence n’est pas statistiquement significative. Ce sont les arbres pris individuellement qui ont présentés des variations importantes (0 à 100 %). Le facteur surface foliaire et application d’auxine AIB (4 à 13%) ont affecté significativement l’enracinement, contrairement aux longueurs de la tige des boutures (8 à 9 %). Le meilleur taux d’enracinement a été obtenu par la combinaison de 37,5 cm² de surface foliaire x 7 cm de longueur de tige x auxine AIB, soit 27 %. L’espèce A. mannii offre des atouts d’être multipliée par bouturage et par marcottage. Les recherches futures doivent se focaliser sur les possibilités d’améliorer le taux d’enracinement qui reste encore faible (<50 %). Mots clés : Anonidium mannii, Bouturage, Marcottage, Orthotrope, Plagiotrope, Enracinement, Kisangani